Réussir le management de la connaissance

27 07 2006

Je viens de lire l’article « Réussir le management de la connaissance » du dossier « L’art du management de l’information » (2006) sur le site des Echos (grâce au post de Matthias Koch). Voici en une petite synthèse :

Les directions générales font un rêve : « Si nous savions tout ce que nous savons, combien plus efficace nous serions », considérant que les réponses à ces questions existent un peu partout dans l’entreprise ou dans les sources d’informations externes et qu’il suffit d’en organiser l’accès.

Et pourtant, ce rêve d’un partage et d’une valorisation des connaissances et des savoir-faire, théoriquement simple, se heurte à de fortes difficultés de mise en oeuvre. Aujourd’hui, la question n’est plus tant « quoi faire ? » que « comment faire ? ».

C’est du moins ainsi que la formule l’auteur, Gonzague Chastenet de Géry (directeur au sein d’Ernst & Young Conseil). Et à partir de cela, il propose deux scénarios pour conduire l’entreprise vers la valorisation de son capital intellectuel :

  • la compilation, dans des bases d’information, des travaux produits ou capturés par l’entreprise, l’objectif étant de conserver la mémoire de l’activité et d’en renvoyer une image (souvent difficilement exploitable) à l’ensemble de l’entreprise. Cette solution demande à chacun l’adoption de deux réflexes : contribuer régulièrement à alimenter ces bases d’information, y rechercher l’information pertinente avant de produire - tâches qui sont loin d’être anarchiquement efficaces. En outre, une telle compilation ne peut raisonnablement espérer concerner autre chose que des connaissances déjà explicites et peu structurées.
  • la constitution, au sein de l’entreprise apprenante, d’une base de données de connaissances explicitées et reformatées, utilisable et accessible par chacun. Comme le souligne G. Chastenet de Géry, le travail de formalisation ainsi obtenu bénéficie en premier à l’expert qui effectue pour les partager la démarche d’explicitation de ses propres savoirs (en premier lieu car cette formalisation permet à l’expert d’agir sur et donc potentiellement d’améliorer son savoir-faire).

Je voudrais ne pas négliger une solution intermédiaire qui me semble aussi complémentaire, passée sous silence par G. Chastenet de Géry. Je pense en effet que l’on peut considérer que la performance n’est pas la détention d’une expertise exhaustive (illusoire), mais dans l’efficacité pour trouver l’expertise nécessaire à l’accomplissement des objectifs. Dans une telle perspective, une cartographie des compétences combinée à une pratique répandue du blog peuvent répondre à peu de frais aux premiers besoins.

Lire l’article « Réussir le management de la connaissance » du dossier « L’art du management de l’information » (2006) sur le site des Echos.