Les changements induits par la Bureautique 2.0

4 10 2006

Louis Naugès propose aujourd’hui une synthèse éclairante sur la bureautique 2.0, avec notamment une identification des différences avec la bureautique 1.0 :

Principes Bureautique 1.0 Bureautique 2.0
Qui : Je Nous
Quoi : Produire Partager
Plateforme : PC Web
Outils : Suite intégrée Composants
Fonctionnalités : Puissantes Légères
Nombre d’outils : Faible Elevé
Fournisseurs : Monopole Nombreux
Formats : Propriétaires Ouverts
Classement : Dossiers Tag, étiquette

Je propose une dixième différence majeure, qui pourrait caractériser le mode de travail ou son organisation, et concerner la temporalité. La synchronie ou la succession sérielle des tâches sont emblématiques de la bureautique 1.0. La bureautique 2.0 par contre, parce qu’elle s’appuie sur le travail collaboratif, le partage et l’échange que facilite le web, favorise - en plus du travail synchrone - l’asynchronie ou le travail en parallèle.

Cette réorganisation du travail est possible grâce aux nouveaux outils mais demande également de profonds changements de mentalité et le développement de nouvelles compétences sociotechniques.



Lancement du 3e appel à projets pour les pôles de compétitivité

3 10 2006

Un nouvel appel à projets a été lancé par les ministères qui contribuent au fonds unique - Industrie, Défense, Agriculture, Santé, Aménagement du Territoire et Equipement - pour les pôles de compétitivité. Il est, comme le précédent, ouvert à l’ensemble des secteurs économiques, industriels (y compris agro-alimentaires) ou de services. Les projets devront être présentés avant le 15 décembre 2006.

Je voudrais profiter de l’occasion pour expliciter un voeu - qui reste pieux peut-être encore à l’heure actuelle au regard des habitudes et des mentalités. Ces pôles visent le développement de l’innovation, or il n’y a pas d’innovation technologique sans évolution sociétale conjointe.

Donc notamment pour éviter ce qu’on appelle les « ruines technologiques » (ces superbes produits qui sont refusés par les utilisateurs ou destinataires et qui finissent au placard), les industriels ont tout intérêt à s’appuyer également sur des centres de recherche en sciences de l’homme, pour que des chercheurs se penchant sur les logiques d’usages soient impliqués, en amont du développement et pendant, dans la conception des produits innovants : en effet, ces questions ne peuvent pas être résolues par une approche a posteriori se résumant au marketing ou aux techniques de vente.

Mais je pense qu’il est parallèlement de la responsabilité des chargés de valorisation des structures de recherche en sciences de l’homme de se rapprocher des regroupements élaborant ces pôles et d’oeuvrer pour y introduire ces dimensions au bénéfice de chacun.



Fonctionnement de l’entreprise classique vs entreprise 2.0

2 10 2006

Rod Boothby nous proposait il y a quelques jours une analyse des peurs que les blogs internes pouvaient susciter chez les responsables d’entreprise : Bloggers are Dangerous. Vincent Maurin (Faut le savoir) en a proposé un résumé en français très synthétique.

Comparaison des modes de fonctionnement

Dans la même veine, Rod Boothby a élaboré hier un tableau comparatif pour tester une première réponse à la question : comment le mode de fonctionnement des affaires d’aujourd’hui soutient-il la comparaison avec le mode de fonctionnement d’une entreprise 2.0  ?

À côté des différences relevant de questions techniques, le point crucial, qui rejoint l’analyse qu’il proposait dans le billet sur le danger des bloggers que je citais plus haut, apparait être la notion de contrôle et la conception du management qu’ont ou qu’auront les entreprises. Selon Rod Boothby, les modes actuels de management les plus fréquents relèvent de la théorie X de Douglas Mc Gregor (le management autoritaire) et du contrôle direct, quand l’entreprise 2.0 promeut un contrôle oblique, basé sur des primes d’encouragement, autorisant les collaborateurs à prendre des initiatives, c’est-à-dire un management participatif (le management Théorie Y).

Réflexion en cours d’élaboration - à suivre.



Participation difficile des PME au PCRD

1 10 2006

Les PME représentent 99% de l’ensemble des entreprises européennes et assurent environ 75 millions d’emplois. On comprend que le soutien au PME figure parmi les principales priorités de l’Union Européenne.

Malgré cela, l’étude intitulée « Vers un programme TSI favorable aux PME. Enseignements du 6e PC et recommandations politiques pour le 7e PC, avec une insistance particulière sur la situation dans les nouveaux États membres », estime que sur le terrain, l’expérience des PME montre qu’il y a encore matière à certaines améliorations. Au vu des informations reçues des PME ayant participé au 6e Programme Cadre pour la Recherche et le Développement Technologique en général, et en particulier au programme Technologies de la société de l’information (TSI), le document souligne que beaucoup de ces entreprises ont rencontré des difficultés au cours du 6e PC, et formule plusieurs recommandations afin de lever les barrières mises en évidence par l’étude :

  • améliorer l’intégration des PME dans le processus de définition des politiques au niveau communautaire, soit en finançant une représentation des PME de haute technologie, soit en encourageant les organisations existantes à éliminer les barrières à la participation ;
  • augmenter les ressources pour les priorités TSI allant dans l’intérêt des PME ;
  • améliorer la coordination entre les différents projets de soutien des PME ainsi qu’au sein des services de la Commission ;
  • réintroduire des instruments convenant aux PME, tels que les « actions de lancement » et les « primes exploratoires » (ces primes qui, dans les Programmes Cadres précédents - 22500 € dans le 5e et 45000 € dans le 4e PC), permettaient aux PME de compenser les coûts occasionnés par la recherche de partenaires et la préparation d’une proposition sur la base de l’expérience de tiers, ont été supprimées dans le 6e PC) ;
  • tenir compte de la situation financière des PME en introduisant un taux plus élevé pour les frais généraux, en améliorant leur flux de trésorerie, en clarifiant les règles financières et l’accès à la gestion ainsi qu’en explorant les voies possibles pour faciliter la sous-traitance aux PME ;
  • améliorer l’intégration des PME dans les équipes centrales des consortiums ;
  • créer un bureau de médiation pour les PME afin de régler tous les problèmes survenant durant l’exécution du projet (un code de conduite devrait être établi) ;
  • simplifier les règles et les procédures et développer des méthodes novatrices afin de réduire la charge bureaucratique pesant sur les PME.

Consulter :

Via CORDIS.