IE et recherche : collaborations et transferts à intensifier

11 11 2006

Les interactions, les collaborations et les transferts de savoir-faire entre l’université et les entreprises en matière d’intelligence économique sont à intensifier. C’est l’une des principales préconisations que Nicolas Moinet, maître de conférence à l’ICOMTEC (Institut de la Communication et des Nouvelles TEChnologies - Université de Poitiers) propose sur le blog de l’Intelligence Économique des Échos dans un état des lieux intitulé « L’intelligence économique française a besoin d’une recherche de haut niveau ». Il y pointe également les responsabilités du monde universitaire, et notamment le peu de recherche effectué dans le domaine, l’absence de revues scientifiques spécialisées (et corollairement, le déficit de publications), et le fait que l’intelligence économique n’ait pas d’existence institutionnelle au regard des disciplines universitaires.

J’ai été particulièrement sensible à deux points de son billet : 1° son approche intègre directement la question des collaborations entre centres de recherche universitaires et entreprises tout en pointant les handicaps et lacunes de chacun ; et 2° il profite judicieusement de l’occasion pour présenter les CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la Recherche), attirant l’attention des entreprises sur ce dispositif d’aide, très avantageux et qui reste pourtant sous-exploité, négligé par les premiers bénéficiaires potentiels que devraient être les PME.

Nicolas Moinet déplore aussi (et à titre personnel, je ne peux qu’approuver) l’ignorance des entreprises françaises vis-à-vis du doctorat ainsi que leur manque d’intérêt et d’appropriation des compétences que donne l’expérience de la recherche, compétences qui sont a contrario si prisées par leurs concurrentes étrangères. Des ressources précieuses, à l’évidence, dans une société de la connaissance et de l’innovation, dans laquelle la complexité et la rapidité des évolutions sont si importantes.