Extension OpenOffice.org MoveText

17 02 2008

Extension MoveText pour OpenOffice.orgLuc Sorel vient de réaliser et publier une nouvelle extension, MoveText, pour le traitement de texte d’OpenOffice.org. Cette extension (distribuée sous licences CeCILL et LGPL) réjouira tout particulièrement les utilisateurs de la suite bureautique libre OpenOffice.org qui apprécient de pouvoir utiliser un traitement de texte pour élaborer un texte de manière non linéaire. Elle permet en effet de se passer du couper-coller (dont l’inconvénient est d’occulter le texte manipulé le temps de son déplacement) et du drag’n'drop à la souris (pénible à la longue tant sa manipulation ralentit l’écriture). Grâce à l’extension, le texte peut être déplacé au clavier avec les combinaisons de touches suivantes :

  • ALT+flèche gauche/flèche droite déplace la sélection latéralement caractère par caractère
  • ALT+flèche haut/flèche bas déplace la sélection d’une ligne vers le haut ou vers le bas
  • ALT+MAJ+flèche gauche/flèche droite déplace la sélection latéralement mot par mot
  • ALT+MAJ+flèche haut/flèche bas déplace la sélection d’un paragraphe vers le haut ou vers le bas

L’extension ajoute un bouton à l’interface de Writer afin d’activer ou de désactiver ces raccourcis clavier.
Télécharger l’extension MoveText.

Dans le même esprit, les utilisateurs de Dokuwiki apprécieront également l’extension Calc2Dokuwiki de Luc, qui facilite merveilleusement la création de tableaux dans la syntaxe wiki.



Getting Things Done d3 TiddlyWiki

17 01 2007

Il y a déjà pas mal de temps, j’avais découvert le TiddlyWiki, mais à l’époque je n’avais pas vraiment de projet qui nécessite un tel outil. Mais depuis je prépare un site de ressources consacré à la valorisation de la recherche afin de partager ce que j’ai pour le moment capitalisé sur mon wiki personnel. Et j’ai choisi le TiddlyWiki (en version francisée, et en en customisant l’apparence) pour ce site.

Ceci a été l’occasion de me pencher sur les fonctionnalités du TiddlyWiki, et j’avoue que j’ai été séduit (et bien plus encore à l’usage) par le principe totalement non linéaire ou non hiérarchisé de l’organisation de cet outil. Et c’est en examinant ses différentes déclinaisons et plugins que je suis tombé sur ce que je cherchais depuis bien longtemps sans jamais être satisfait par ce que je trouvais.

Le récent post de Christophe Deschamps (Outils Froids) me pousse donc à vous présenter l’outil que j’utilise depuis quelques mois pour ma gestion des tâches : le GTD TiddlyWiki d3, qui combine le TiddlyWiki et les fonctionalités « kinkless » GTD, réalisé par d3 : fluide, efficace, ergonomique et esthétiquement très agréable.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la méthode GTD, Getting Things Done, je vous conseille tout simplement la présentation qui en est faite sur Wikipédia, très didactique, ainsi que ce diagramme organisationnel.



Google Patent Search

14 12 2006

Computer - US PatentGoogle met à la disposition des chargés de valorisation, veilleurs, chercheurs et autres personnes intéressées, un nouvel outil de recherche de brevets (américains) : Google Patent Search. Le site offre une possibilité de recherche par mot-clé, évidemment, mais aussi par numéro de brevet, inventeur, détenteur, numéro de classification (US et CIB) et par date.

Cette base de données existait déjà et était accessible sur le site de l’USPTO, mais on peut espérer que la qualité des outils de recherche façon Google facilite la tâche de chacun, y compris des non spécialistes. Détail particulièrement appréciable (outre la vitesse), Google propose dès la première page de consultation d’un brevet, des vignettes des schémas, ainsi que les jeux de citations et références. L’ensemble est perfectible, sans aucun doute, mais c’est un début encourageant.
Bill Brougher, un group product manager supervisant le projet chez Google, laisse entrevoir la prochaine mise en place de systèmes d’alerte mail ou RSS. Et en prime, peut-être prochainement des outils Google analogues pour d’autres offices de brevets.

Voir le Search Engine Land pour des tests du moteur de recherche et une bibliographie sur la recherche de brevets, mais également cette review proposant en outre une liste d’autres moteurs de recherche gratuits de brevets (et pas seulement américains).



Prise en charge du 1e brevet des PME

12 12 2006

Renaud Dutreil, ministre du Commerce, des PME, de l’Artisanat et des Professions libérales, l’a annoncé hier lundi 11, le ministère des PME et Oséo vont financer les premiers brevets déposés par les PME (à hauteur maximale de 7000 €).

La mesure s’inscrit dans une volonté de mettre en place des dispositifs pour combler le retard considérable des PME françaises en matière de dépenses en R&D, et notamment en dépôt de brevets. Ce mécanisme (opérationnel immédiatement) s’accompagne de la création d’une assurance de protection de la propriété industrielle, permettant de couvrir les frais juridiques en cas de viol du brevet.

Le bouquet d’aides à l’innovation à la disposition des entreprises est déjà conséquent, mais les PME et leurs dirigeants manquent surtout d’une culture de la recherche et de l’innovation. Pour y remédier, il paraît nécessaire que les pouvoirs publics valorisent fortement la culture de la recherche et les personnes (et en premier lieu les docteurs) disposant d’une expérience de la recherche tout à fait bienvenue en entreprise.

Ce dispositif est néanmoins une bonne nouvelle qui devrait faciliter les partenariats avec les laboratoires de recherche, permettant aux structures de valorisation de mettre en avant cet avantage pour l’entreprise dans le cas d’une négociation avec une PME n’ayant jamais déposé de brevet.
Source : L’internaute, « Propriété industrielle: l’Etat va financer le premier brevet des PME en France » (via Thibaut Bayart)



Au-delà d’anticiper les usages, encourager l’appropriation et le détournement

24 11 2006

Daniel Kaplan vient de proposer une réflexion très stimulante sur les processus d’innovation et la question des usages dans la conception des nouveaux objets (technologiques, notamment). Une version un peu plus courte est également disponible pour les lecteurs plus pressés.

Il y appelle à l’adoption d’une culture de l’ouverture, de la participation ou de l’inclusion, qui est bien loin des habitudes de nos entreprises, puisque la démarche - transférant l’esprit du web 2.0 à un panel de produits beaucoup plus large - signifierait par exemple :

  • Ouvrir autant d’interfaces de programmation et d’accès aux données que possible,
  • Ouvrir autant de morceaux du code ou des schémas techniques qu’il est possible sans se mettre en danger (parfois 100%, parfois moins, à nouveau il n’est pas question ici de principes moraux),
  • Créer délibérément des « prises » destinées à faciliter l’adaptation le bricolage, la personnalisation, le détournement, la recombinaison… de ce qu’on a produit - cela valant autant pour les logiciels que pour les objets, même si c’est moins facile dans le second cas,
  • Penser les produits autant comme des plates-formes d’innovation que comme des objets finis, admettre la validité de la « beta permanente » et s’intéresser aux idées, connaissances, valeurs et compétences qui émergent autour de ces produits-plates-formes…

Si, comme D. Kaplan le laisse entendre, le recours aux marketeurs pour anticiper les usages déçoit parfois les entreprises, sans doute sera-il plus pertinent et efficient de s’appuyer sur des spécialistes des usages et des pratiques (en premier lieu les sociologues, ethnologues, anthropologues, ou psychologues) pour suivre l’appropriation des objets par les utilisateurs. Sans doute serait-il également souhaitable que les chercheurs et concepteurs - et plus généralement les entreprises - soient accompagnés par ces mêmes spécialistes dans ce processus d’ouverture, pour que les détournements d’usage ne soient pas rejetés mais au contraire réappropriés et exploités le plus rapidement et efficacement possible par les services de production.



Où en est l’édition électronique française en SHS ?

23 11 2006

À l’occasion du 16e Salon de la Revue (les 14 et 15 octobre dernier) à Paris, la situation de l’édition électronique française en sciences humaines et sociales faisait l’objet d’un débat sur le thème « Revues de sciences humaines au temps d’Internet : quelles promesses ? Quelles menaces ? ». André Gunthert nous en propose un compte-rendu détaillant la teneur des discussions qui ont rassemblé éditeurs, administrateurs de portails, responsables de revues et représentants d’institutions de soutien à l’édition.

Malgré un titre sans doute réducteur (et dont l’anachronie a été souligné par l’un des participants), le débat a été le lieu d’une explicitation des enjeux de l’édition électronique et de l’urgence d’une prise de conscience par ses acteurs que l’Etat ne prendra pas en charge les conditions du libre accès à cette littérature scientifique. La question mérite d’être traitée rapidement, avant que l’ensemble des revues SHS en ligne ne bascule dans le modèle de l’offre payante (et même très onéreuse) qu’ont adopté les revues internationales en sciences expérimentales.

On le constate très vite, l’avenir de l’édition électronique française en SHS croise ici les questions de l’accès (libre ou pas) à la connaissance scientifique et de l’internationalisation des pratiques de recherche dans ces disciplines.



Exemple réussi d’entreprise 2.0

21 11 2006

Andrew McAfee propose une présentation des principes de fonctionnement de l’intranet de la société basée à Seattle, Avenue A | Razorfish (un millier de personnes, $190 millions de chiffre d’affaires). Il détaille comment cet intranet intègre automatiquement des informations tirées des sites de social bookmarking (del.icio.us), de partage de photos (Flickr) et de notation de news technologiques (Digg). Ces informations sont choisies par les employés pour leur pertinence avec les activités de la société, et destinées à eux-mêmes ou à leurs collègues. Le tout intégré à un wiki, articulé à des blogs, et à grands renforts de tags.

Avec en prime une note optimiste sur l’appropriation de ces outils par les employés, y compris par les personnes aux profils pour lesquels il est souvent pressenti, de manière stéréotypée donc, des difficultés avec ce genre de technologies et les changements dans les usages qu’elles impliquent… À méditer !



Itensil : du wiki avec workflow

18 11 2006

Les wikis sont des outils efficaces de gestion de projet, notamment pour les aspects concernant le management des connaissances, mais aussi, en phase de création, pour le support à l’élaboration collective et sa conduite.

Un produit intéressant, qui existe depuis déjà quelques temps, mais que j’ai découvert tout récemment grâce au billet de présentation enthousiaste et très détaillé que Rod Boothby (innovation Creators) a posté il y a déjà quelques jours, mérite à mes yeux d’être suivi de près. Sébastien Sauteur (Valeurs d’Usages rc) vient également de le signaler.

ItensilIl s’agit d’Itensil, un outil plutôt révolutionnaire couplant workflow et fonctionnalités wiki, à fortes doses d’AJAX, tout en drag-and-drop. Itensil - contraction de « Information Utensils » selon Zoli Erdos (Zoli’s Blog) - est en effet, pour reprendre les termes de la société, un Team Wikiflow.

Fondamentalement, il s’agit, comme le note Jack Vinson (Knowledge Jolt with Jack), de la combinaison d’un gestionnaire de processus et d’un gestionnaire de projet. L’outil permet en effet facilement de réaliser des organigrammes de processus (et de les associer à des pages ou objets du wiki), mais aussi de gérer un ou plusieurs projets (et équipes) puisqu’à partir des organigrammes de processus, il est possible d’affecter des ressources humaines aux différents tâches d’un processus donné. Au wiki est en effet associée, pour chaque utilisateur, une todo-list consultable suivant deux vues : les tâches que l’utilisateur s’est attribué, et les tâches que d’autres lui ont attribuées (chaque tâche pouvant de surcroît être classée selon des catégories). Un clic sur une tâche permet de passer à la page wiki qui lui est associée. Et sur cette page, un bouton peut déclencher des événements dans le processus dans lequel la page et la tâche sont intégrées.

Le tout est bien pensé et rend possible une facilité de gestion des processus associés aux pages du wiki et aux ressources humaines qui est déconcertante ! De plus, étant toujours particulièrement sensible à l’ergonomie mais aussi au design des interfaces, je dois bien reconnaître qu’on ne peut qu’être impressionné par l’élégance de l’outil et son degré de finition (je ne parle pas ici des fonctionnalités, je ne les ai pas testées)

Une fonctionnalité qui serait sympathique (elle n’apparait pas dans la démo de présentation), serait de pouvoir également gérer des groupes et assigner des tâches à ces groupes, et non pas seulement à des individus. Ce mode de management, plus ouvert et plus souple, a en effet bien des avantages.



La recherche comme faire valoir

15 11 2006

L’agglomération de Montpellier, dans son journal, met ce mois-ci en avant la recherche et l’innovation comme faire valoir de son territoire. La démarche me plait bien sûr beaucoup (cela fait plaisir de voir combien les mentalités ont changé positivement ces 3 dernières années), même si de façon attendue, on n’échappe pas encore au cliché de la blouse blanche et du microscope…

De plus, le slogan choisi (« Insolemment inventive ») constitue un écho direct et une illustration à la conclusion de mon dernier billet, dans laquelle je mentionnais le caractère transgressif de la démarche d’innovation. Il faut souhaiter que ce genre d’esprit percole également de plus en plus en entreprise, et notamment les PME.

Via Manuel Canevet (Toujours plus).



L’innovation, une économie du don contre don

13 11 2006

Je découvre Norbert Alter, chercheur à l’Université Paris Dauphine, au travers d’un extrait de son intervention au cours de l’atelier « Management de l’innovation - mieux prendre en compte les facteurs humains, culturels et organisationnels », organisé les 16 et 23 mai 2006 par l’ANVIE, l’Association Nationale de Valorisation Interdisciplinaire des sciences humaines et sociales auprès des Entreprises :

L’innovation, une économie du don contre don - Dans les organisations où prévaut une forte sollicitation et où la place de l’innovation est importante, on constate que les individus qui participent à des processus d’innovation se livrent à une économie clandestine, mal connue par le management mais très efficace : le don contre don.
La théorie du don contre don, élaborée par Marcel Mauss dans l’entre-deux guerres, affirme que le lien social ne résulte pas d’un échange économique entre deux personnes qui ne se reverront jamais plus, mais d’un échange social dans lequel personne n’est jamais quitte.
Dans les univers innovants, les modes de coopération relèvent justement du don contre don. En effet, personne n’est compétent pour innover seul. Pour agir, il faut mobiliser un réseau avec lequel on entretient des relations professionnelles mais aussi de confiance, de sympathie… Les strictes relations fournisseur-client ne suffisent pas.
L’économie du don contre don comporte certaines règles. Par exemple, on ne doit pas tirer un parti personnel d’une réalisation menée collectivement. L’expérience montre toutefois que la culture de l’innovation est plus ambivalente. En effet, si les égoïstes sont progressivement exclus du réseau d’innovateurs, les altruistes le sont aussi : en partageant trop largement les réalisations du réseau, ils lui sont nuisibles. […]

Je trouve l’approche de Norbert Alter particulièrement raffraichissante et stimulante, très décalée par rapport aux discours habituelle sur l’innovation et ses acteurs. Il met aussi l’accent sur l’attitude transgressive vis-à-vis de l’ordre établi ou de l’organisation, à la base de toute démarche innovante. Ceci se conçoit aisément à propos de l’innovation de rupture mais est également valable pour l’innovation incrémentale. Une complexité pas toujours facile à gérer pour les entreprises…

Pour allez plus loin sur les traces de Norbert Alter, on pourra par exemple lire le résumé de son ouvrage, L’Innovation Ordinaire (2000).

Source : Lettre n° 55 de l’ANVIE (page 6)